LE SCAN POLITIQUE - Déposés sur les pare-brise des voitures de l'ouest parisien, le document laissait croire à un retour de l'ancien président. Un détournement dénoncé par ses proches.
Ce mardi matin, certains des détracteurs parisiens de Nicolas Sarkozy ont dû avoir quelques sueurs froides. Un tract distribué sur les pare-brise de nombreuses voitures annonce le retour de Nicolas Sarkozy. «Pour la France, j'y vais quand même», peut-on lire sur ce document d'assez bonne facture. Sous cette mention, une photo de Nicolas Sarkozy réalisée à partir du portrait officiel de l'ancien président réalisé en mai 2007 par le photographe Philippe Warrin. L'arrière-plan original avec la bibliothèque et le drapeau ont été remplacés par une évocation de nature floutée. Sur le document, on retrouve des renvois vers le compte Twitter du troisième homme de la primaire LR ainsi que son hashtag de campagne.
#Sarkozy y va "quand même"... Mais quel est donc ce tract trouvé ce matin sur plusieurs voitures ? 😃 #Laprimaire pic.twitter.com/orfyjzssrD— Olivier Pérou (@OlivierPerou) 29 novembre 2016
Une chose est sûre, Nicolas Sarkozy n'est pas évidemment pas derrière cette initiative. «Je suis convaincue que ça ne peut pas venir de nos réseaux, ni d'aucun des proches de Nicolas Sarkozy. Ce n'est pas très bienveillant et le montage photo est assez grossier. C'est assez surprenant vu le coût probable de ces impressions», indique Véronique Waché conseillère au cabinet de l'ancien président. Mêmes distances prises par Gérald Darmanin, son ancien coordinateur de campagne, auprès du Huffingtonpost.
Un collectif d'artistes à l'origine du détournement?
Difficile dans un premier temps de savoir précisément qui est derrière cette initiative. Certains s'interrogeaient d'abord sur une action lancée dans plusieurs arrondissements de Paris et certaines villes de proche banlieue par des militants nostalgiques de l'ancien président. Mais un indice laisse présager une dimension caustique et politique: le site internet jyvaisquandmeme.fr, créé le 26 novembre dernier, renvoyait ce mardi matin vers la page Wikipédia de la prison de Fleury-Mérogis. Une référence piquante aux ennuis judiciaires de Nicolas Sarkozy. Plus tard dans la journée, c'est un texte brocardant les «crises» politiques qui ont marqué cette fin de quiquennat socialiste que les internautes pouvaient découvrir.
Selon le journaliste de Quotidien Hugo Clément, c'est en réalité le collectif d'artistes Boijeot-Renauld qui aurait monté le coup, une nformation confirmée par Clique.tv, le média de Mouloud Achour. La devise évocatrice de groupe fondé par les trois artistes lorrains Laurent Boijeot, Sébastien Renauld et Nicolas Turon: «Quand on nous invite pas, on vient. Quand on vient, on nous invite plus».
Résultat de la petite enquête : c'est le collectif d'artistes https://t.co/CdKhaHwGvL qui est à l'origine de ces tracts Sarkozy. pic.twitter.com/7sXq7edNX0— Hugo Clément (@hugoclement) 29 novembre 2016
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