L'effondrement des cours du
pétrole ébranle les fondements de l'économie, du pouvoir et de la
société, faisant craindre une déstabilisation profonde du pays et une
vague de départs.
Alors que vers le ciel d'Alger s'élève le plus haut minaret du monde,
l'économie du pays s'enfonce aussi sûrement que les cours du pétrole.
Les ventes de gaz et d'or noir représentent 60 % des recettes
budgétaires. Le gouvernement ne peut plus compter sur cette manne pour
remplir les caisses publiques et acheter la paix sociale à coups de
subventions. Pour les Algériens, cette nouvelle donne est synonyme
d'inflation et d'austérité, alimentant la grogne sociale. Avec un
président sérieusement diminué par la maladie, le pouvoir ne semble pas
avoir pris la mesure du problème. Alarmiste, l'ancien directeur du
journal Le Matin, Mohamed Benchicou, craint «une faillite qui
engendrerait le chaos et pousserait les Algériens à fuir vers
l'Europe ». L'écrivain algérien Boualem Sansal se montre aussi
pessimiste: «Le scénario d'une escalade de la terreur sur le modèle
syrien me paraît tout à fait crédible », estime-t-il. Et à la frontière
libyenne, Daech se tient en embuscade…
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